Thursday, August 2, 2007

Le vol pour SFO (San Francisco International)

Après la longue file en automobile à cause du détour en arrivant à l'aéroport, après la file pour la billetterie de Air Canada et finalement après la plus longue file qu'est celle des douanes américaines, j'approche le douanier.

Il me lance; "What is the purpose of your visit to the US?"

et je lui réponds, pour la première fois de ma vie, "for work"! J'ajoute "I would like to request a visa TN-1... please". Il me réponds vraiment bêtement "Yeah, I bet you would!".

Oups.

Ça commence mal.

On me fait attendre dans la petite salle d'attente pour l'entrevue. Après une vingtaine de minutes, l'agent d'immigration me fait signe d'approcher et immédiatement demande les documents justificatifs. Fort heureusement, j'ai tout préparé dans un jolie petit portofolio. Il me fait remplir le I-94 (pourquoi je ne l'est pas eu avant?) et j'attends... Après un bon bout de temps, il me revient avec le petit papier broché à mon passeport. Pas de questions? Pas d'entrevue? Ah bon... Je suis même un peu déçu, je m'attendais à un interrogatoire en règle. Pas vraiment hostile comme monsieur, alors je lui serre la main pour l'encourager et je le remercie.

Je regarde l'ajout à mon passeport... Franchement, un peu décevant pour tout le travail nécessaire à l'obtenir; je m'attendais au moins à un petit hologramme! Mais bon, je m'arrête quelques instants pour l'admirer avant de continuer de plus belle sous les regards interrogateurs des douaniers Américains.

La fouille va bien, s'avère que je tombe "volontaire" pour valider leur système de détection. Le sympatique monsieur d'un certain âge (et oui! il y en a) me fait la conversation pendant qu'il fouile mon sac et je poursuis ensuite ma route pour trouver la bonne porte du terminal.

Après un bon Trio Whopper Double du BK du terminal (que je digère probablement encore), c'est le petit saut de grenouille de Montréal à Newark.

C'est avec une presque attaque de coeur aux mains du capitaine Alain Demers qui confonds son CRJ-200 avec un avion de combat que nous arrivons à Newark. Je suis certain que j'ai entendu l'alarme dans le cockpit pour déclinaison excessive. Pour l'agente de bord, ce n'est que de la routine...

L'aéroport Newark est quant à lui une sorte d'enfer un peu particulier.

Je suis sorti de l'avion un peu étourdi. Immédiatement, c'est la claustrophobie de la gare avec son plafond en stucco. Le terminal A (le plus ancien) est en forme de tarte ce qui ajoute à l'effet d'étourdissement. Le bruit est assourdissant puisqu'il n'y a pas vraiment de barrières naturelles aux sons ambiants et les annonces d'intercom sont inaudibles tellement que j'hallucine plusieurs fois avoir entendu mon nom. Les toillettes sont sales et de longues files se sont créées devant les portes.

À 17h30, les autre passagers sont déjà en file devant la porte A17, même si l'avion n'est même pas encore arrimé à la passerelle. L'afficheur affiche bien sûr encore le vol prévu pour 18h00, même si c'est dans 15 minutes.

Mon voisin de siège dans l'énorme salle d'attente semble moins énervé par le retard, probablement parce qu'il a eu lui une nuit de sommeil. C'est plus facile d'être en paix avec la vie quand on a eu 8 heures de sommeil! Ha! ce que je donnerais pour un bon lit en ce moment. Il ne semble pas y avoir, comme à Heathrow ou Montréal, de salles plus calmes pour se reposer. Il s'est fait aussi dire par une autre agente de bord pendant son vol d'aller qu'un seul vol a été à temps cet été! Incroyable.

L'hôtesse fait finalement une annonce au podium et pour la première fois, c'est une hôtesse stressée et visiblement de mauvaise humeur que j'entends. Elle annonce que nous allons réussir à rentrer et partir dans les 10 prochaines minutes, même si l'avion vient d'arrimer et que les premiers passagers sortent.

Je commence à comprendre pourquoi le billet n'était pas cher sur Internet!

Ce que je trouve incompréhensible, c'est l'urgence avec laquelle les gens s'empressent de se mettre en file. Ce n'est pas comme le cinéma; les places sont déjà assignées...

Finalement dans l'avion du vol United Arlines 95, le capitaine (Capitaine Bob, comme il s'appelle lui-même) annonce que nous devons attendre notre tour puisque l'avion est en retard et que c'est le rush hour... Effectivement, de mon hublot je distingue des dizaines d'avions de toutes tailles à la queue-leu-leu qui attendent leur tour pour décoller. Après une trentaine de minutes, c'est à notre tour.... Malheureusement, Capitaine Bob annonce bientôt que dû à un problème de pompe (une des 5 pompes de l'Airbus A319), nous devons attendre encore un peu. D'ailleurs, nous avions entendu la pompe faire un "woof woof" particulier comme si la pompe avait un peu mal...

Capitaine Bob nous reviens après une quinzaine de minutes pour nous dire que nous devons retourner à la porte! Encore un temps d'attente, et le pilote nous annonce que nous allons finalement transférer de notre A319 à un A320! C'est donc encore le retour dans le terminal, attente encore une fois devant la porte A17 et finalement ré-embarquement.

Le reste du vol se passe sans trop d'anicroches dans un avion un peu plus confortable. J'ai fait connaissance avec mon voisin de siège (Art) qui vient du New Jersey mais qui travaille depuis quelques années dans Silicon Valley. C'est intéressant parce que c'est un passionné de l'aviation...

Arrivé à San Francisco International, un peu d'attente pour les bagages et je vais prendre le taxi. J'embarque, je donne l'adresse et ont part. En s'en allant, le chauffeur me demande la sortie pour cette adresse. Comment je suis supposé savoir? Après quelques essais infructueux pour trouver c'est où (qui n'implique pas de cartes), il me ramène à l'aéoroport. Il s'avère que sans directions précises (genre le trajet dans Google Maps), les chauffeurs de taxi ici sont incapables de trouver leur chemin. D'ailleurs, de retour à l'aéroport, aucun d'entre eux ne veut me reprendre... Une vraie mafia!

Je retourne donc dans le terminus et je me laisse aborder par un chauffeur de "limousine" à tarif fixe. Lui, un peu plus débrouillard et sympatique, va au Marriot de San Mateo pour leur demander les instructions et m'amène à la porte de l'hotel. Enfin arrivé? Pas vraiment!

Le code de la porte extérieure ne fonctionne pas? Les gens de Marriot m'ont donnés un numéro à entrer pour l'hôtel. J'essaie toutes les combinaisons avec * et #. Je fais ensuite le tour du building pour essayer les autres portes. Je commence à désespérer...

Je vais donc à l'hôtel en face (Hilton Garden Inn) et la gentille Billie me laisse utiliser leur téléphone. Oups, le téléphone d'urgence est occupé! J'attends, je ressaie quelques fois et c'est finalement Billie qui réussi à rejoindre le service de messagerie, qui s'occupe de contacter la responsable. Elle revient bientôt pour me dire que le numéro qu'elle m'a donnée est invalide puisque la sécurité l'a changé! Je devrais être un peu fâché, mais après deux jours avec peu de sommeil et beaucoup de travail, je suis juste reconnaissant que ce n'était pas dû à ma propre stupidité! Je passe donc la porte pour vrai cette fois, je prend la clé qui est dans un lockbox accroché à ma poignée de porte et j'arrive dans le lit...

2 comments:

Matchoc said...

Bravo ! quand est-ce que tu commences le travail ?

Est-ce que c'est moi ou tes voyages en avion semblent toujours aventureux ? Floride, republique dominicaine, japon 2 fois, je ne me souvient pas d'avoir eu autant de probleme que toi !

Enfin, l'avion et toi etes saint et sauf, c'est une bonne chose !

Maman said...

a je me suis trompé d'endroit pour laisser le message je te l'ai envoyé par courriel. Je crois c'est parce que tu es un aventurier dans l'ame c'est pour cela qu'il t'arrive plein de truc a écrire et raconter dans un livra bravo je suis doublement fiere; et c'est un peu mes rêves qui se réalise a travers toi avec la nuance des choses cocasse qui rend la vie plus coloré et intéressante pas facile sur le coup, mais très enrichissante pour faire encore plus gros becs je t'aime beaucoupXXX